S’il me faut tracer un portrait d’André Bazin, je dois penser à cette rubrique d’un magazine américain : «L’homme le plus extraordinaire que j’ai connu». André Bazin, comme les personnages de Giraudoux, était un homme «d’avant le péché originel». Tout le monde le savait honnête et bon, mais son honnêteté et sa bonté surprenaient toujours, tant elles se manifestaient pleinement; parler avec lui, c’était comme pour un Hindou se baigner dans le Gange. Il était tellement généreux qu’il m’arriva plusieurs fois, conversant avec lui, de dénigrer telle ou telle de nos relations comunes pour le seul plaisir d’entendre le plaidoyer qu’ immanquablement il allait prononcer.
Je ne sais si le monde est méchant ou juste, mais je suis certain que ce sont des hommes comme Bazin qui le font meilleur, car, à force de croire la vie bonne et en agissant comme si elle l’était, André faisait du bien à tous ceux qui l’approchaient et l’on compterait sur les doigts de la main les gens qui se sont mal conduits à son égard; chacun de ceux qui ont parlé ne fut-ce qu’une fois avec Bazin peut se dire son «meilleur ami», puisque, à son contact, bouleversé par tant de pureté, il était impossible de ne pas lui donner le meilleur de soi-même.
“Adieux à André Bazin”
Arts, 19 novembre 1958
La otra vez estaba pensando en aquellas personas que honestamente son buenas y nobles; en aquellos seres humanos de buena voluntad, respetables y admirables por la bondad de su alma y la sabiduría de su espíritu.
Son esas personas las que te refrescan la vida, como brisas suaves de esperanza… como si te ayudaran a renovar la fe en la humanidad. Son nuestros “André Bazin” personales…